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Olivier Baour                                                                                                                                                     10 janvier 2005

Maîtrise de droit

 

Interférences entre l’aménagement du territoire planifié à la française et la décentralisation

(Plan détaillé)

 

Commentaire du prof :

C’est bien ! 12+/20

 

Ce devoir intéressant aurait mérité une rédaction plus complète, mis à part le fait que votre plan est critiquable parce que d’inspiration trop subjective.

Manque de références juridiques

Manque d’un fil conducteur reliant les deux parties

Le rôle de la région passe inaperçu

Vous auriez dû juridiciser davantage votre réflexion pour démontrer la difficulté d’harmoniser une décentralisation qui s’approfondit et les contraintes de la planification, re-centralisatrice par définition

 

 

 

 

Oui. Vous auriez pu aussi remonter plus haut dans le temps

 
 


Depuis 1992 – 1995 avec les lois administration territoriale de la République et aménagement et développement du territoire, mais plus encore avec les lois du 25 juin 1999 (orientation d’aménagement et de développement durable du territoire) et du 12 juillet 1999 (renforcement et simplification de la coopération intercommunale), la décentralisation et l’aménagement du territoire apparaissent mêlés.

 

La loi du 13 août 2004 (libertés et responsabilités locales) parachève temporairement l’édifice en renforçant simultanément les transferts de compétences (décentralisation) et l’intercommunalité (aménagement du territoire).

 

Partagé entre l’ambition de gérer au plus près des citoyens (respect des spécificités locales) et celle de jouer un rôle sur la scène européenne et mondiale (recherche de la taille économique critique pour les collectivités territoriales françaises par comparaison avec celles des autres nations), l’État cherche le point d’équilibre.

 

Oui

 
Les deux ambitions sont concomitantes et aucune des deux ne semblent prévaloir : la décentralisation doit servir l’aménagement –durable !- du territoire et vice versa. Il est ainsi frappant de constater à quel point le législateur prend en compte les préoccupations d’aménagement du territoire pour approfondir la décentralisation et inversement.

 

Bien

 
Nous tenterons ainsi d’aborder dans un premier temps dans quelle mesure les deux projets se renforcent positivement, une mesure prise en faveur de l’aménagement du territoire impactant positivement la décentralisation (I), tandis que, dans un second temps, nous étudierons les limites de cette concomitance et les interférences négatives entre les deux projets (II).


 


I. Interférences positives : quand la planification de l’aménagement du territoire amplifie l’effet de la décentralisation

Sibyllin

 
 


Une démarche de plus en plus participative : prise en compte des particularités locales, y compris lorsque le processus est centralisé à l’origine et tend à une mise en cohérence d’ensemble.

 

1.      Une démarche de plus en plus contractuelle et participative

 

1. Les contrats de plan Etats – régions, les contrats de pays et les contrats d’agglomération

 

Références ?

 
Une démarche incitative : la contractualisation n’est ouverte qu’aux établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à taxe professionnelle unique.

Une démarche de cohérence : la contractualisation n’est ouverte qu’aux EPCI de plus de 50 000 habitants.

 

C’est tout le problème à débattre

 
La planification de l’aménagement du territoire s’appuie sur les collectivités territoriales :

1.      effet juridique contraignant du contrat

2.      effet politique de responsabilisation des collectivités territoriales

3.      effet budgétaire de partage des coûts

 

2. Les référendums locaux consultatifs et décisionnels – le droit à l’expérimentation

 

4.      Modalités de recours à ces référendums : initiative communale et initiative populaire (motifs des consultations) ;

5.      Le droit à l’expérimentation locale (loi constitutionnelle du 28/03/2003).

 

 

2.      Une ambition de cohérence : l’organisation régionale et urbaine

 

1. La création de nouveaux territoires

 

Depuis 1972 et la création de la région, le législateur est à la recherche de la taille adéquate pour la gestion des affaires locales :

6.      encouragement de l’intercommunalité (financièrement : par la bonification de la dotation globale de fonctionnement et politiquement : par le respect de l’autonomie de chaque entité composant le nouveau groupement),

7.      création des pays.

 

Afin de favoriser le développement de ces nouveaux échelons ou simplement de leur conférer les moyens de leur action, l’État, par la loi du 13/08/2004, les dote de larges compétences :

8.      renforcement des compétences de la région,

9.      Structuration des EPCI autour de compétences locales à forte visibilité (eau, transport,…).


2. Une attention particulière pour les villes

 

Zones franches, ZUS, ZRR,… Une planification territoriale en vue de redynamiser de façon pérenne le tissu local urbain en matières économique et sociale.

 

Ou de communes…

 
Les Villes nouvelles, métropoles d’équilibre : une décision totalement centralisée à l’origine, qui débouche sur des communautés d’un nouveau type qui s’insèrent progressivement dans le droit commun des collectivités locales (passage du statut de syndicat d’agglomération nouvelle vers celui de communautés d’agglomérations).

 

? ? Expliquez vous !

 
Alors que l’État a initié seul la création et la mise en œuvre des agglomérations nouvelles, le processus d’achèvement de ce projet procède à un glissement de ce genre de projet d’aménagement urbain vers l’initiative des collectivités territoriales.

?

 
 


__________________

 


II. Interférences négatives : quand la planification de l’aménagement du territoire limite l’effet de la décentralisation

 

 

1.      Des limites inhérentes au maintien de la cohérence nationale

 

Oui

 
Des limites structurelles à l’aménagement du territoire limitent la marge de manœuvre des collectivités locales ainsi que la capacité de l’État à confier davantage de ses compétences aux collectivités locales.

 

1. Un rôle de direction stratégique

 

Législation sur la préservation des patrimoines culturel, environnemental (loi littoral de 1986) et urbains (réglementation relative aux bâtiments historiques).

 

Pourquoi ne pas rappeler globalement ici les lois Pasqua et Voynet : schémas de services collectifs et SRADT ?

 
En matière d’action sociale et sanitaire, l’État demeure garant des droits fondamentaux et responsable des grandes politiques nationales. En particulier, par la loi du 13/08/2004, il redevient responsable de la prévention des grandes maladies.

 

S’agissant du service public de l’éducation nationale, l’État se recentre sur un noyau dur qu’il ne semble pas raisonnable de diminuer davantage (fixation des programmes nationaux, délivrance des diplômes, recrutement et gestion de certains personnels relevant de la fonction publique de l’État, répartition des moyens consacrés à l’éducation, contrôle des politiques publiques éducatives).

 

2. Les délocalisations / déconcentrations

 

L’installation d’administrations centrales dans les collectivités décentralisées se fait de façon désordonnée (10 ans pour l’ENA, pour un coût estimé à 2,5 millions d’€).

 

Oui, mais procédures marginales

 
Les délocalisations d’administrations centrales en province ne semblent pas obéir à un schéma d’ensemble, elles sont plutôt le résultat de l’inertie administrative : plus l’administration à délocaliser est puissante, plus il sera difficile de procéder à sa délocalisation.


 

1.      Des mesures partielles et partiales

 

Quid de la gestion des fonds structurels européens ?

 
D’autres limites apparaissent comme plus contingentes et liées à la volonté de l’État de ne pas pousser le processus jusqu’à un point de non retour, au risque de nuire aux objectifs initiaux (rapprocher l’administration du citoyen, rassembler et rationaliser les moyens d’action des collectivités dans l’optique de la construction européenne).

 


1. Les transferts budgétaires et en personnels

 

Oui

 
Les transferts budgétaires liés aux transferts de compétence (souvent liées à des domaines financièrement lourds : urbanismes, entretien des routes, construction et entretien des collèges et lycées, action sociale,…) ne garantissent pas encore une pérennité des ressources des collectivités.

 

Les débats relatifs à la définition des « ressources propres » des collectivités locales (pendant l’élaboration de la loi organique du 29 juillet 2004) illustrent la difficulté qu’a l’État à mettre sa parole (transferts de compétences) en actes (transferts budgétaires).

 

Conséquences ?

 
Ces transferts budgétaires font reposer une part de plus en plus importante sur des transferts à partir du budget de l’Etat (suppression de la taxe professionnelle, augmentation de la part des dotations globales,…).

 

2. La superposition de dispositifs incitatifs au regroupement communal sans cohérence

 

Les compétences locales sont réparties, émiettées, entre les collectivités locales sans que les conséquences de la création de nombreux établissements publics de coopération intercommunale ne soient complètement tirées.

 

La création de nouvelles entités administratives (pays, communautés d’agglomérations, de villes, de communes,…) devraient systématiquement procéder à l’ajustement des compétences, voire de l’existence mêmes des collectivités existantes.

 

Des échelons pourraient être supprimés ce qui permettrait de renforcer les compétences des collectivités disposant d’un périmètre adapté à un réel besoin. Le département est un échelon administratif inadapté à l’intégration européenne et à la mise en œuvre de la démocratie de proximité. Il se transforme peu à peu en échelon fonctionnel, centré sur plusieurs pôles de compétences dont le plus important semble être l’action sanitaire et sociale.

 

Vous ne confondez pas avec la région, quant au caractère de cet échelon administratif que vous qualifiez plus haut d’inadapté ?

 
Olivier Baour

Maîtrise de droit public

2005